Nightwalkers, Ou Les piétons de minuit

Nightwalkers, Ou Les piétons de minuit
Sophie Fédy
Date de publication :
04 octobre 2023
Le SNAJaSRe ? Une nouvelle pathologie découverte dans les années 2050 ?
Pas du tout. Il y a trop d’effets concordants (obligation de marcher, soulagement par des activités intellectuelles, incompréhension de l’entourage, etc.). Non, si ce n’est pas du SJSR dont Clémence est atteinte, c’est à s’y méprendre. L’autrice, Sophie FÉDY, (correspondante AFE pour les 93 et 95) ne semble pas être très optimiste qui nous projette dans ce monde futuriste où la recherche concernant notre maladie ne semble pas avoir avancer d’un iota. Aux chercheurs de tous poil de nous démontrer le contraire. Et gageons que cela n’empêchera pas de se vacciner contre la maladie d’Alzheimer si un jour cela nous est proposé.

Nightwalkers
Ou Les piétons de minuit


Cette nuit-là, les étoiles brillaient dans un ciel d’un noir profond. Mais la contemplation des étoiles n’était qu’une maigre consolation. D’ailleurs les astres ne l’avaient jamais intéressée ; les circonstances et l’ennui seuls l’avaient incitée à leur porter attention. Dans ses longues déambulations nocturnes harrassantes, elles étaient un point de repère rassurant, une lueur d’espoir. Malheureusement, elle ne pouvait jamais s’arrêter longtemps pour les contempler, elle devait marcher et encore marcher pour vaincre la douleur sourde qui habitait ses jambes dès que l’immobilité les tenait. Ce n’était pas une véritable douleur, plutôt une sensation difficilement définissable, dérangeante, désagréable, qui allait crescendo jusqu’à devenir insupportable ; des fourmillements, des picotements, un agacement qui la maintenaient éveillée. Elle avait tout essayé pour s’en débarrasser : massages, douches froides ou tièdes, jambes surélevées, anti douleurs, somnifères. Elle parvenait à se rendormir une heure ou deux, puis le manège recommençait. Gigotements, flexions des jambes, petits mouvements circulaires des chevilles la calmaient momentanément, retardaient le moment où elle devrait se lever et marcher. Marcher un pas, dix pas, mille pas était jusqu’à aujourd’hui le seul remède à cette étrange affection. Alors elle se levait sans bruit, traversait le salon, faisait le tour de la cuisine, revenait dans le couloir, puis un demi-tour et de nouveau la cuisine. Le meilleur endroit pour faire suffisamment de pas sans déranger les enfants et son mari était la cuisine ; elle comptait les tours de table, dans le sens horaire, puis dans le sens anti horaire. Elle se fixait des seuils à atteindre : vingt, cinquante tours. Elle réglait son rythme sur le tic-tac de l’horloge numérique intégrée au panneau de commande domestique. A chaque tour de table, son regard accrochait les chiffres projetés au mur, qui défilaient bien trop lentement à son goût. Lorsqu’elle estimait avoir assez marché, elle revenait se glisser sous la couette, tout au bord du matelas pour ne pas déranger son compagnon. Quelquefois, lasse de marcher, elle s’installait devant son écran, lisait ou écrivait. Une activité intellectuelle soutenue permettait de mieux supporter, d’oublier quelques instants cette douleur qui n’en était pas vraiment une. Mais comment réfléchir lorsque l’on est épuisé par des nuits en pointillé ? Depuis que le mal l’avait prise, elle n’avait plus eu une seule nuit complète de sommeil. Le mal ne se manifestait que dans la nuit, parfois commençait en soirée, jamais dans la journée. Le jour, elle somnolait en permanence, rattrapée par le manque de sommeil. Elle avait le cerveau embrumé, les paupières lourdes, les gestes imprécis et lents. Depuis combien de temps au juste était-elle dans cet état ? Elle avait perdu le décompte, confondant les jours, les semaines, incapable de se repérer. Elle vivait dans une approximation du temps, des distances ; elle commençait à tout mélanger  : le jour et la nuit, le froid et le chaud, le silence et le bruit. Elle se désintéressait de tout, incapable de fixer son attention. Les médecins avaient rapidement diagnostiqué le syndrome neurologique acquis des jambes sans repos, SNAJaSRe. Leur science s’arrêtait là ; ils n’avaient aucune idée de l’origine de cette nouvelle affection, et les traitements qu’ils proposaient perdaient toute efficacité au bout de quelques semaines. Le mal empirait de jour en jour, ou plutôt de nuit en nuit. La cuisine devenant trop exiguë, elle s’était résignée à marcher dans les rues. Au début, elle avait peur de sortir en pleine nuit, puis elle s’était rendue compte que beaucoup d’autres jasréiens faisaient de même. La ville dortoir s’était transformée en déambulatoire nocturne. Elle n’était pas la seule affectée ; des centaines, des milliers d’autres l’étaient également. Le mal s’étendait comme une épidémie parmi la population, cependant aucun agent pathogène n’avait pu être mis en cause. La situation était préoccupante, car ces personnes devenaient rapidement incapables d’assumer leurs tâches habituelles. Un phénomène jamais vu depuis la pandémie de l’année 2047. Nombre d’entreprises avaient été contraintes d’activer leur plan de continuité d’activité pour être en mesure de maintenir leur production. Le gouvernement confédéral des nations terriennes avait institué une commission spéciale chargée d’étudier le processus dans l’ensemble de ses dimensions médicales, économiques, sociales. Les plus éminents experts en médecine, biologie, neurologie y avaient été conviés. Après quelques mois de travail, ladite commission avait rendu un rapport de 1300 pages, assorti de 248 recommandations, mais, dans sa conclusion, avouait n’avoir aucune hypothèse sérieuse sur l’origine du syndrôme ni sur la manière de le traiter. Plusieurs membres de la commission avaient eux-même été atteints au cours du travail. On avait dû planifier les réunions la nuit, avec des pauses fréquentes pour permettre aux experts jasréiens de marcher. L’armée s’était également emparée du problème, inquiète de voir les troupes terriennes affaiblies. Heureusement, les défenses anti extra-terrestres étaient en grande partie contrôlées par les robots, capables de détecter une tentative d’invasion bien avant le franchissement par d’éventuels vaisseaux ennemis de la barrière de protection mise en place autour du système solaire. Plusieurs attaques avaient été repoussées par le passé. Mais la diversité et l’ingéniosité des envahisseurs requérait une adaptation permanente des systèmes de défense que seuls les hommes pouvaient imaginer. Déjà quelques tacticiens de haut niveau avaient été atteints, malgré leur mise en quarantaine destinée à les protéger.
 
Clémence, sous le ciel étoilé, était loin de ces préoccupations. Elle n’avait qu’une obsession : que ses douleurs cessent, qu’une nuit, une seule, elle puisse dormir d’une traite, abandonner ses marches épuisantes, se reposer sans subir de nouvel accès, fermer les yeux sans crainte, s’abandonner à la douceur de la couette sans avoir en permanence cette boule d’angoisse et de fatigue coincée dans la gorge. Elle croisait fréquemment d’autres forçats de la marche, échangeait des astuces, tentatives illusoires pour soulager le mal. Parler permettait aussi de repousser l’anxiété, de faire courir les secondes un peu plus vite, de se sentir comprise. Les non jasréiens, en effet, pensaient que l’affection était surtout psychique, ils ne comprenaient pas l’enfer subit par les malades, leur difficulté à récupérer de leurs insomnies forcées, leur incapacité à se concentrer dans la journée. Clémence souffrait beaucoup de la distance, qui, petit à petit, l’éloignait de Marc et de ses enfants. Ils avaient d’abord compati, puis s’étaient exaspérés de la voir rôder ainsi la nuit, errer dans un état semi comateux le jour ; ils l’avaient incitée à se soigner, bourrée de somnifères, puis, voyant l’inutilité des remèdes, avaient fini par se détourner d’elle tout en l’exhortant à « se secouer un peu ». Ils vivaient dorénavant côte à côte, chacun à son rythme. Clémence s’était aménagé une chambre à part, afin de ne pas déranger Marc lors de ses nuits agitées. Ainsi elle pouvait entrer et sortir sans qu’il s’en aperçoive. Dans la journée, elle parvenait à s’occuper des tâches domestiques dans un demi sommeil permanent ; Marc avait consenti à acheter un robot hexapode d’occasion, pas de ceux de dernière génération, mais un prototype, capable de la suppléer dans certaines tâches comme de ranger les courses ou charger la machine à laver. Elle avait été contrainte d’abandonner son travail d’infirmière. Elle avait tenté de travailler de nuit, mais elle ne parvenait pas à récupérer suffisamment dans la journée pour être efficace la nuit. Le syndrome semblait perturber la fonction sommeil, de sorte que, même si elle parvenait à s’assoupir en journée sans souffrir de désagréments dans les jambes, cela ne durait jamais plus de deux heures consécutives d’un sommeil de mauvaise qualité qui la laissait hébétée. Plusieurs études médicales, lesquelles se bornaient à cataloguer les symptômes et en étudier l’épidémiologie, avaient souligné cet aspect. Là encore, sans aucune explication plausible. D’ailleurs elle avait lu tout ce qui paraissait dans les journaux scientifiques comme dans la presse généraliste. Les autres jasréiens de son quartier l’interpellaient souvent à ce sujet.
 
Décidément, la lune et les étoiles pouvaient bien disparaître ou danser la salsa qu’elle n’y aurait pas prêté la moindre attention. L’après-midi avait été particulièrement pénible. Le médecin était passé ce matin, toujours impuissant sinon à lui renouveler son arrêt de travail, en lui signifiant que ses droits seraient bientôt épuisés. A ses interrogations répétées, il ne pouvait que soupirer en hochant la tête et en levant les yeux au ciel. « Faites confiance en la médecine, ils finiront bien par trouver ce qui cloche » lui disait-il sans conviction. Il l’avait trouvée déprimée et cette constatation déclencha chez Clémence un rire nerveux qu’elle ne put réprimer. Elle avait passé le restant de la journée affalée dans le canapé, vidée de toute envie, à peine consciente de ce qui se passait dans la maison, répondant par monosyllables à ses enfants. Elle était repliée en elle-même, tentait de rassembler son énergie pour le combat de la nuit prochaine. Rien d’autre ne comptait. De temps en temps elle jetait un regard inquiet vers le ciel, dehors, guettant le déclin du jour qui signifiait le début d’une nouvelle lutte. Mais elle n’en pouvait plus de se battre ; elle n’en pouvait plus de compter, chaque jour, les heures qui la séparaient de la nuit ; elle n’en pouvait plus de sentir sa gorge se serrer à l’approche du crépuscule ; elle n’en pouvait plus de masser désespérément ses jambes ; elle n’en pouvait plus des médicaments inutiles, des conseils stupides, des « bon courage » et des « ça va aller » !!!
 
Peu lui importait, ce soir, que la constellation du berger soit particulièrement brillante, ou que la planète Mars soit en beauté. Clémence marchait sans but. Son visage exprimait une tristesse immense, ses yeux éteints ne reflétaient que le noir sidéral, sa peau grise apparaissait blafarde lorsqu’elle passait dans le halo d’une rampe d’éclairage publique. Elle avait abandonné toute coquetterie, ne conservant que l’habitude du démaquillage, comme un geste conjuratoire avant la nuit. Des cernes bleuâtres mangeaient le haut de ses joues ; ses lèvres avaient perdu leur coloration, sa bouche n’était plus qu’une mince fente dans un masque de Pierrot triste. Ses cheveux auparavant abondants, brillants, bouclés, lui faisaient dorénavant un filet terne plaqué sur le crâne et accentuaient son air exténué. Tout, dans sa posture, dénotait sa fatigue. Elle marchait voûtée, les épaules basses, la tête penchée, le regard dans ses chaussures, en traînant légèrement les pieds comme l’aurait fait une femme âgée. Elle avait jeté par-dessus son pyjama un gilet long en polyvitex qui accentuait sa silhouette filiforme. Peu lui importait que les gens la voient ainsi. Les autres jasréiens n’étaient pas plus élégants. La nuit, l’apparence ne comptait plus, les masques tombaient. Elle avait rencontré d’autres femmes, une solidarité était née entre les malades qui formaient un monde parallèle avec ses propres règles ; c’était la seule consolation au mal qui la rongeait. Le conseil de quartier avait accepté de maintenir l’éclairage publique pendant la nuit et certains commerçants, probablement jasréiens eux-même, avaient ouvert leurs boutiques ; une vie sociale s’organisait ainsi. Clémence, trois nuits auparavant, avait tenu une conférence improvisée, à la demande de ses nouvelles amies.
 
« - Clémence, nous n’y comprenons plus rien ! Toutes ces études, ces émissions, ces informations sur le syndrome sont incompréhensibles. Ces savants qui ne parlent pas notre langue, que savent-ils réellement ? Nos dirigeants, que nous cachent-ils ? Les recherches avancent-elles ? La piste du vaccin anti-alzheimer, c’est sérieux ?
-       Hé, une question à la fois, leur répondit Clémence à qui cette apostrophe avait tiré un maigre sourire.
Une vingtaine de marcheurs s’était rassemblée autour d’elle, la pressant de répondre à leurs interrogations, de les aider à mettre un peu d’ordre dans le flot de bruit médiatique qui les ballotait au gré des courants. Comme Clémence, elles étaient livides, avaient les traits tirés, les yeux vides, les cheveux plaqués sur le crâne. Certaines avaient jeté un manteau sur leur tenue de nuit, d’autres traînaient négligemment leur couette. Elle les connaissait, des voisines qui auparavant se saluaient de loin en s’adressant des sourires de façade. Elles avaient marché côte à côte, échangeant des bribes de vie, des morceaux de souffrance. Il y avait peu d’hommes. Curieusement, le syndrome touchait trois femmes pour un seul homme. Encore une énigme sur laquelle les chercheurs butaient.
Clémence fut obligée de forcer sa voix car le groupe grossissait et chacun voulait entendre ses explications.
 
-       En effet, la piste du vaccin anti-alzheimer a été évoquée, car 100% des personnes atteintes ont bénéficié de ce vaccin, mais …
-       Le nouveau vaccin de la firme Wellaging, celle qui commercialise aussi les régénérateurs cellulaires ? s’écria un auditeur.
-       Oui, en effet. Laissez-moi continuer. Comme je le disais, 100% des personnes atteintes ont bénéficié de ce vaccin, mais de nombreuses personnes « vaccinées » ne sont pas malades pour autant. Plusieurs études démentent la responsabilité du vaccin dans le déclenchement du syndrome.
-       Mensonges ! On nous cache la vérité, comme pour la grippe et le COVID, s’insurgea une femme.
-        En réalité, il ne s’agit pas d’un vaccin classique comme ceux que l’on connait contre les maladies infectieuses. Il s’agit d’une technologie nouvelle : des nano robots embarqués dans un vecteur de la taille d’une bactérie, que l’on injecte dans le cerveau et qui jouent en quelque sorte le rôle de sentinelles, chargées de détecter et d’empêcher la formation des plaques séniles, lesquelles sont à l’origine de la maladie d’Alzheimer.
-       Le SNA…,  SNAJaSRe, c’est bien neurologique ? s’enquit avec difficulté une auditrice aux yeux écarquillés.
-       Oui, c’est l’hypothèse la plus probable, mais les mécanismes qui provoquent les troubles que nous subissons n’ont pas pu être reproduits in vitro, c’est pour cela qu’on ne peut pas en être certain.
-       Moi je suis persuadée que c’est ce fichu vaccin ultra sophistiqué qui nous a détraqué le système nerveux ! clama la femme la plus proche de Clémence.
-       Si c’est bien le cas, c’est irrémédiable ; ceux qui se sont fait retirer les nano robots ne sont pas guéris pour autant.
-       Ah bon, je ne savais pas qu’on pouvait se les faire retirer ? s’enquit un autre auditeur.
-       Cela n’a été réalisé que sur un nombre limité de volontaires, car la procédure est complexe ; la firme l’a testé à titre purement expérimental.
-       Si je comprends bien, nous sommes des cobayes.
-       Ils n’ont qu’à fabriquer d’autres nano trucs pour neutraliser les premiers, suggéra quelqu’un.
-       Trop cher, répliqua la femme aux yeux écarquillés.
-       Oui, ils feront tout pour ne pas avoir à nous indemniser…
 
Clémence, apeurée par la tournure que prenait la discussion, s’était éclipsée, laissant le petit groupe à ses hypothèses et ses questions.
 
Mais ce soir, le ressentiment était le plus fort. L’air tiède de la nuit semblait lui souffler d’agir, d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Sous le firmament étoilé, ses jambes la portaient mécaniquement, chaque pas en poussant un autre, vers la cible que les jasréiens s’étaient chuchoté lors de leurs déambulations. Ainsi de longues files de malades blêmes allaient, tenaces et têtus, vers un but identique : le centre de recherches international de la firme Wellaging, supposé être à l’origine de leur malheur. Des centaines, des milliers convergeaient ainsi, décidés à exiger la vérité et la réversibilité du vaccin qui leur avait été vendu à grand renfort de publicité. On les avait sacrifiés à la grande cause confédérale, l’éradication des maladies neuro dégénératives de la vieillesse ! Ils allaient exiger que la firme consacre l’intégralité de ses ressources à ces recherches. Ils obligeraient les chercheurs à travailler jour et nuit, jusqu’à ce qu’ils trouvent le remède capable de les réintégrer dans la vie diurne.
 
Clémence atteignit l’immense place des ultra centenaires, qui faisait face au siège de la firme Wellaging. La foule des jasréiens se tassait, les derniers arrivés poussant les premiers vers les portiques colossaux marquant l’entrée. Une rumeur parcourait les groupes, grossissait, tandis que des slogans et des revendications commençaient à fuser. Quelques orateurs improvisés exhortaient les jasréiens à s’enhardir, à investir les locaux de la firme. Clémence se sentait mal à l’aise, doutant de l’issue de cette manifestation.
 
Soudain la place fut éclairée comme en plein jour, et dans le silence total, une voix artificielle et métallique s’éleva :
- Terriens, terriennes, vous avez raison ; c’est ce vaccin qui vous rend malades. La firme Wellaging n’en est pas responsable, c’est Nous qui en contrôlons les effets. Le cerveau humain est si faible ! Nous avons besoin de main d’oeuvre sur la planète Cnidaria de la constellation de Persée, vous y serez libérés de vos symptômes contre votre contribution au développement de Cnidaria.
 
A ces mots, la place fut de nouveau dans le noir tandis qu’un vaisseau spatial démesuré, en suspension au-dessus d’eux, totalement silencieux, irradiait une lumière bleuâtre dans la nuit. Personne ne l’avait entendu ni vu arriver. Il survolait la foule des jasréiens de quelques centaines de mètres. Ses formes étaient floues, fantômatiques. Puis il déploya de longs filaments ondulants, ce qui le fit ressembler à une méduse. Les terriens étaient hypnotisés, incapables de réaction. Clémence, comme des milliers d’autres, fut aspirée par un des filaments et disparut dans le ventre du vaisseau.
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