Une étude américaine sur la fréquence des idées suicidaires associées au syndrome des jambes sans repos

Une étude américaine sur la fréquence des idées suicidaires associées au syndrome des jambes sans repos
Date de publication :
24 octobre 2018

C’est un constat découvert par des chercheurs de Yale School of Medicine du Connecticut (Etats-Unis) que le Dailymail rapporte : le syndrome des jambes sans repos serait vecteur de fortes tendances suicidaires. Les risques seraient même jusqu’à trois fois plus importants par rapport à ceux qui ne sont pas atteints pas le syndrome. D’après les résultats sur 192 patients diagnostiqués et 158 personnes appartenant à un groupe témoin "27% des patients atteints du syndrome des jambes sans repos ont eu une envie suicidaire au cours de la vie, contre 7% pour le groupe témoin". Cette maladie se traduit par un perpétuel besoin de bouger les jambes en raison d’une sensation de gêne très inconfortable.

Les conséquences les plus graves se traduisent généralement la nuit par des insomnies. Un manque de sommeil empêcherait de réguler les émotions des patients atteints. ils seraient plus susceptibles de prendre des décisions impulsives, d’entrer dans un état dépressif et d'envisager de se suicider. "Nous ne savons pas pourquoi le syndrome incite les gens à penser au suicide, mais nous pouvons affirmer que les résultats montrent que les médecins doivent surveiller de près leurs patients atteints de la maladie pour détecter tout signe de tendance suicidaire", déclare l’équipe menant l’étude au journal.

Les adolescents qui dorment moins de 6 heures seraient plus suicidaires que les autres

Le Dailymail rappelle qu'il y a entre "7% et 10% de la population américaine qui serait atteinte du syndrome des jambes sans repos" d'aprèsl’Institut national des troubles neurologiques et des accidents cérébrovasculaires. Même si aucun médicament visant à la guérison de la maladie n'existent pour l'instant, les relaxants musculaires ou les somnifères peuvent aider à soulager les symptômes. Les insomnies causées par cette malaide seraient particulièrement en cause. Plusieurs autres études ont été réalisées sur le sujet comme celle de la Stanford Medical School qui avait révélé en 2017 que "les personnes qui s'endormaient à des moments différents chaque nuit et se réveillaient à des moments différents chaque matin étaient plus susceptibles de présenter des symptômes suicidaires". Pour une autre menée par le Brigham and Women's Hospital publiée au mois d’octobre, il serait démontré que "les adolescentes qui dormiraient moins de 6 heures par nuit auraient trois fois plus de chances de penser ou de tenter de se suicider que celles qui dormaient huit heures par nuit".

Des critères d’alerte

Le syndrome des jambes sans repos est une pathologie neurologique bénigne qui détériore la qualité du sommeil. Elle toucherait 8% de la population et peut survenir à tout moment de la vie, y compris chez les enfants. Elle se définit par 4 critères :
- le besoin de bouger les membres inférieurs associé à des troubles sensitifs (de la sensation de petites décharges électriques à celle de sentir de l'eau couler sur la peau, en passant des élancements, des impressions d'écrasement).
- le fait que ces manifestations surviennent le soir ou en début de nuit.
- qu'elles soient aggravées par le repos.
- qu'elles soient calmées par le mouvement et la marche. Plusieurs facteurs augmenteraient le risque de souffrir d'un syndrome des jambes sans repos. Ils peuvent être isolés ou associés. Parmi ceux-ci : 
- L'hérédité
- Une carence en fer
- La prise d'antidépresseurs
- L'insuffisance rénale
- Le diabète
- La grossesse
- Les antécédents familiaux
- Le tabagisme
- La consommation d'alcool et de caféine 

 

A noter : Le syndrome des jambes repos est sans rapport avec une mauvaise circulation sanguine dans les membres inférieurs. Il n'expose pas non plus -contrairement à ce que l’on croit souvent- à un risque accru de développer une maladie de Parkinson

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